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vendredi, décembre 30, 2005

...2005...2006...

"Bien sur qu'on a perdu la guerre, bien sur que je le reconnais
Bien sur la vie nous mets le compte, bien sur la vie est une enclume
Bien sur que j'aimerais bien te montrer qu'ailleurs on ferait pas que fuir
Et bien sur j'ai pas les moyens et quand les poches sont vides alors allons rire

Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine

Bien sur que les montagnes sont belles, bien sur qu'il y a des vallées
Et les enfants sautent sur les mines, bien sur dans une autre vallée
Bien sur que les poissons ont froids à se traîner la dans la mer
Bien sur que j'ai encore en moi comme un veau avalé de travers

Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais"
- Raphaël


:: par leeloo à 00:09 ::
 
 
lundi, décembre 19, 2005

"Lee, je suis fou amoureux de toi"

A quoi riment certains rêves?


:: par leeloo à 09:14 ::
 
 
dimanche, décembre 18, 2005

Trouvé chez Wilou

Sept choses que vous voulez faire avant de mourir :
+ Avoir 120 ans
+ Etre heureuse
+ Avoir une maison aux Pays Bas
+ Avoir une maison à Hong Kong
+ Comprendre
+ Arrêter de m'attacher
+ Lui foutre une baffe

Sept choses que vous faîtes bien :
+ Trop m'attacher
+ M'excuser sans avoir tort
+ Me prendre la tête
+ Essayer de comprendre
+ Ne pas être indifférente
+ Me souvenir des détails
+ Ne pas écrire quand ça va pas

Sept choses que vous ne pouvez/savez pas faire :
+ Ne pas parler quand ça va pas
+ Comprendre
+ Faire un vrai post pour me défouler
+ En trouver quatre autres

Sept choses qui vous attirent dans le sexe opposé :
+ Les yeux
+ Le sourire
+ Les mains
+ Les fesses
+ L'attention
+ Le recul
+ La maturité

Sept choses que vous dîtes souvent :
+ pardon
+ pardon
+ pardon
+ pardon
+ pardon
+ pardon
+ tu veux vraiment que je me mette à genoux?

Et pis voilà.


:: par leeloo à 16:37 ::
 
 
samedi, décembre 03, 2005

Et un jour on fait la bise à un souvenir

Je t'ai vu. Ca fait bizarre de le dire, mais je t'ai vu. C'était sympa. T'es toujours le même et t'as un peu changé. On a beaucoup parlé, mais la seule chose qui m'ait vraiment marquée dans tout ce que tu m'as dit, c'est pas quand t'as critiqué notre ex ami commun, c'est pas quand tu m'as dit ce que l'autre conne en fait tu l'aimais pas, c'est pas quand tu m'as dit que tu revoyais encore ces débiles là, mais c'est quand tu m'as appris que t'avais arrêté la guitare. Maintenant c'est sûr, tu n'es définitivement plus lui. Donc voilà, c'est fait, je t'ai vu. Et j'ai vu Harry Potter aussi.


:: par leeloo à 22:43 ::
 
 
jeudi, décembre 01, 2005

2000 ... 2005

Je n'ai plus de nouvelles de lui, toi non plus à peine. C'était notre ami commun, c'est par lui que je t'ai connu. Il nous invitait chez sa grand-mère, elle lui laissait l'appart, c'était à côté du lycée. On s'allongeait sur son canapé, il tenait la chandelle le pauvre. Je me souviens quand il a dit "bon... je vais faire la vaisselle" en souriant, toi tu ne l'as même pas entendu. J'ai regardé mon premier match de tennis dans cet appart, je ne me souviens même plus du match, mais j'ai continué à regarder pour penser à toi, pour faire comme toi. Maintenant j'aime le tennis. Tu faisais du tennis, moi aussi, d'ailleurs t'en fais toujours, plus moi. Je parlais de toi sur le terrain, je ne jouais pas beaucoup, sauf le 12 mai, je me souviens le 12 mai, le vrai, le 2000, j'ai beaucoup joué. Il faisait chaud, les filles étaient toutes allongées sur le terrain, trop chaud pour jouer. Moi je jouais, j'étais en forme, j'étais contente, j'avais besoin de jouer, je te voyais le soir. Je te voyais le soir et c'est toi qui me l'avait proposé. On n'était pas encore ensemble, l'orchestre du lycée donnait un concert, tu en faisais partie, il m'avait proposé de venir, notre ami commun, j'étais pas sûre, j'avais envie de te voir, mais je voulais pas que tu croies que je te traque, et puis c'était le jour même, j'avais pas prévenu papa-maman, ils allaient pas vouloir, ils aimaient pas que je sorte tard, surtout sans prévenir. Mais tu me l'as proposé, t'étais la quatrième personne, je t'ai croisé devant le lycée et tu m'as demandé de venir. Le matin déjà, je me souviens, on était devant les salles d'histoire, je discutais avec Flo, je tournais le dos à ton couloir, je voulais me retourner, te regarder, j'osais pas, je parlais de toi à Flo, je lui ai dit que t'étais derrière mais que je pouvais pas lui montrer qui t'étais, qu'elle avait qu'à chercher celui qui avait un polo rayé bleu marine et blanc, et elle m'a dit "celui qui nous tourne autour depuis tout-à-l'heure?". Je t'ai regardé, et tu m'as souri, gêné, moi aussi, je t'aimais tant, j'ai pas résisté quand tu me l'as proposé, j'ai appelé papa-maman, et à mon grand étonnement ils ont accepté comme si c'était une évidence qu'ils accepteraient. Pourtant un mois plus tard, pour la fête de la musique, pourtant moins improvisée, pourtant plus inratable, ils ont été plus difficiles à convaincre, sans raison, peut-être que les parents savent, peut-être qu'ils savaient que le 12 mai je reviendrais heureuse, que le 21 juin je reviendrais déçue. J'avais les cheveux lachés au tennis, c'était la première fois, elles me l'ont fait remarqué. Après le cours je suis allée aux vestiaires me faire des tresses, papa m'attendait devant le stade, il a ralé quand je suis arrivée, j'ai mis beaucoup de temps à sortir, je sais pas pourquoi je voulais faire des tresses, d'ailleurs c'est le dernier souvenir qui m'est revenu de ce jour, le 12 mai j'étais tressée? pourquoi des tresses? J'ai rejoint A., Flo nous a accompagnées mais elle a pas assisté au concert, c'était à l'église Jeanne d'Arc, depuis ce jour, à chaque fois que j'entre dans une église je pense à toi, je vois l'orchestre, j'entends l'orgue, je vois le public, je nous vois assises, debout, je te vois me regarder, me sourire, je le vois, notre ami commun, me faire des signes de têtes. A chaque fois que j'entre dans une église, j'ai à nouveau 15 ans, vous êtes tous là, aucun jour depuis n'a égalé celui-là. Quand on a rompu, tout est devenu tabou. Je ne suis plus repassée par la rue Jeanne d'Arc, je ne pouvais plus rentrer dans une église, je suis passée une fois devant la nôtre, c'était insupportable, elle était vide, où sont passés les gens, où sont passés les parents, où est passée Flo, où sont vos instruments? On a rompu au téléphone. On a eu une dernière discussion après devant le grand écran, je ne suis plus repassée devant le grand écran, je ne descendais même plus à cet arrêt, j'allais dans d'autres cinés, dans d'autres centres commerciaux, dans d'autres restaurants, je n'allais plus là-bas, je faisais des détours, je descendais plus loin, je ne suis repassée que deux ans plus tard, je me suis fais violence, je crois que j'étais obligée, c'était pourtant à côté de chez moi. J'ai acheté un polo rayé bleu marine et blanc pendant mes vacances, je l'ai cherché partout, il m'allait bien, mais c'était surtout pour penser à toi, dès que je voyais un brun avec un polo rayé bleu marine et blanc, j'étais déçue parce qu'il n'était pas toi. J'ai changé de shampooing, je ne sais même plus quel lien tu avais avec le shampooing fructis, je crois que tu aimais l'odeur dans mes cheveux, oui c'était ça, sur le canapé de chez sa grand-mère, il pensait que c'était L'oréal, tu lui as dit que c'était Garnier, bref j'ai changé. J'ai même évité le métro, j'avais une chance sur deux de tomber sur le bon métro, le jaune, et le mauvais, le bleu, c'était le tien, celui qui aurait du m'emmener au seul endroit où tu m'as donné un rendez-vous, que j'ai du annuler au dernier moment, par malchance. J'étais devenue allergique à la guitare, le son me brisait le coeur, j'aimais tous les hommes qui en jouaient dans le métro, ils étaient tous toi, mais je ne pouvais plus les écouter, je t'avais demandé si je pourrais t'écouter un jour, tu m'as dit de passer à la répétition, j'ai frappé, tu m'as ouvert, tu m'as embrassée, je voulais pas déranger, j'ai dit que je t'écouterais une prochaine fois, il n'y a pas eu de prochaine fois. Je voyais de moins en moins Flo, lui aussi, notre ami commun, je me suis disputée avec A. à cause de toi, à cause de ma souffrance obsessionnelle qu'elle a fini par ne plus comprendre, ils ont chacun emporté des restes de 12 mai avec eux. La seule chose que j'ai continué à faire, c'est regarder le tennis, c'était ça ma vie sans toi, le tennis, et heureusement que j'ai fait ça d'ailleurs, parce que j'adore le tennis maintenant. J'ai eu mon bac deux ans après notre rupture, et nos chemins se sont séparés, si ce n'était déjà fait. Entre temps j'ai rencontré mon copain actuel, et j'ai beaucoup moins pensé à toi, mais jamais plus du tout. J'avais de rares nouvelles de toi par un ami, pour qu'il me raconte tes textos vulgaires qui ne te ressemblaient pas, t'avais sûrement changé, avec moi t'étais timide, tellement timide qu'on n'était presque jamais que tous les deux. La seule chose que t'aies faite sans lui, c'est rompre, et je t'y ai aidé. T'avais sans doute changé, continué ta vie, tu ne te souvenais probablement plus de moi, ta première copine, ou peut-être te souvenais-tu que j'étais bizarre, peut-être même folle, oui j'étais folle sans toi, et pendant un an tu m'as vue sans toi. J'imaginais ta vie, je t'imaginais loin, je sais pas, pas ici, pas tout près. Oui t'avais du changer, moi aussi j'ai changé, j'ai mûri, grâce à toi, j'ai appris à moins aimer, je n'aimerai peut-être jamais plus comme à 15 ans. J'ai continué à parler de toi à des amis qui ne t'ont pas connu, qui ne m'ont pas connue, j'ai parlé de toi en souriant, ils ne pouvaient pas soupçonner en me voyant que j'ai souffert, je t'ai décrit comme un regret, une histoire inachevée, mes meilleurs amis te connaissent, mes plus fidèles lecteurs te connaissent. Je ne suis presque plus retournée au lycée, à chaque fois que j'y allais, je te voyais sur les marches. Bien-sûr c'était faux, mais je t'y voyais, parce que t'y étais le 12 mai, quand tu m'as proposé de venir au concert. Je suis aussi passée une fois devant la cantine, je me suis souvenue de la fois où on était tous les deux tout devant dans la queue, t'es venu timidement vers moi, on a discuté de notre filière, j'hésitais entre ES et S, tu me disais que tu voulais aller en S, moi je voulais plutôt aller en ES. Finalement j'ai mis du temps à prendre cette décision, j'ai passé une heure au téléphone avec ma professeur principale la veille du jour où fallait rendre les dossiers, j'étais convaincue de vouloir aller en ES, et à la fin, j'ai eu un déclic, c'était la filière scientifique qui me correspondrait, pourtant en 3è je voulais aller en L, toute l'année de 2nde en ES, et la veille de la remise des dossiers, une force invisible me souffle que je serai mieux en S. Ma prof n'était pas convaincue au téléphone, évidemment j'avais passé une heure à dire du bien de la filière ES, je lui ai répondu que si, c'était bien S qu'il fallait que je choisisse, elle était certaine que d'ici le lendemain j'aurais changé d'avis, je l'ai remerciée de m'avoir aidée mais ma décision était prise, elle a été surprise de voir le lendemain que c'était bien coché S sur mon dossier, elle le serait sûrement davantage si elle savait ce que je faisais aujourd'hui. Je crois que le déclic, c'était un peu toi. C'est un peu toi qui a motivé mon choix, je voulais passer le bac avec toi, parce que les centres d'examen étaient déterminés par filière, d'ailleurs je m'en souviens bien, je t'ai demandé de cocher pour moi, tu savais que j'hésitais depuis longtemps, tu m'as souri quand je t'ai dit que j'allais en S, mais que j'arrivais pas à cocher, on n'était pas encore ensemble, t'as pris le style que je t'ai tendu, t'as coché doucement, fermement, t'as pas hésité. Finalement on n'a pas passé le bac ensemble. T'as redoublé ta 1ère, je crois. On peut pas prévoir deux années avant et tomber juste. D'ailleurs le même jour, j'ai même pas pu prévoir deux semaines avant qu'on sortirait ensemble, ni deux mois avant qu'on romprait.
Je me souviens la première fois que je t'ai vue... En fait c'était pas la première fois, la première fois je m'en souviens plus. C'était probablement en allemand, on était ensemble en allemand, et je le connaissais, c'était ton meilleur ami, je le trouvais mignon, alors je le regardais, et je te voyais avec lui. Nan, je me souviens surtout de la fois où je vous ai vus au loin à la cantine, avec vos plateaux, j'ai dit à mes copines que les deux mecs là-bas je les trouvais trop mignons, finalement je suis sortie avec toi et il est devenu mon meilleur ami. La vie est drôle parfois. Quand on a fini de souffrir et qu'on regarde en arrière, on trouve qu'elle est drôle. T'as fait mon histoire. T'as fait mes dates. T'as fait ma force. Je me souviens, au début de la 1ère, après notre rupture, on n'était pas dans la même classe mais on s'est à nouveau retrouvés ensemble en allemand. Puis comme le cours était surchargé, ils ont du répartir les classes, et on a été séparés. J'ai eu du mal à m'y faire, j'en voulais au monde entier, j'étais malheureuse, et pendant un mois j'ai répété "pourquoi la vie nous fait des cadeaux pour nous les retirer après?". Aujourd'hui je sais. Parce que la vie est équitable. Demain elle va me rendre ce qu'elle m'a retiré pendant cinq ans. Demain je vais te voir. Juste toi. Pas toi et lui. Juste toi. Sans lui. On ne le voit même plus, et on va se voir, c'est bizarre la vie. Tu vas changer mon Histoire, changer mes récits, changer les posts que j'ai écrit pour te graver à jamais quelque part, sans me douter qu'un jour il y aurait encore à rajouter. Comme un journal intime rempli avec passion par une adolescente, puis tragiquement perdu au coeur d'une forêt, condamné à se biodégrader, et retrouvé par hasard cinq ans après par une jeune femme. Demain j'aurai des vrais souvenirs, tous mes regrets deviendront des souvenirs, regarde ce post, je l'ai écrit sans réfléchir, j'ai réussi, j'arrive enfin à parler de nos bons moments, à replonger dedans, à les évoquer sans avoir mal, et maintenant je m'en souviens, sur le canapé rouge, le match c'était la finale Norman-Kuerten, et t'étais pour Kuerten.


:: par leeloo à 22:18 ::
 
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