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mercredi, août 31, 2005

Ô temps suspends ton vol...

Ralentis... ralentis... ralentis...
S'il te plait...


:: par leeloo à 21:45 ::
 
 
vendredi, août 26, 2005

Anecdote

Lors d'un vol Hong-Kong - Shanghai, j'essaie de changer les idées à ma soeur qui a le mal de l'air.

Moi: Oh on voit la mer
Elle: Hmm...
Moi: Regarde on voit super bien
Elle: Hmm...
Moi: Y a même des petites îles
Elle: Hmm...
Moi: C'est trop beau, on se croirait dans Lost
Elle: Oh non...


:: par leeloo à 11:45 ::
 
 
mardi, août 23, 2005

29 juin

1999
On venait de passer deux épreuves du brevet la veille, et la dernière ce matin-là. L'après-midi on allait rendre les livres au collège. Je m'étais imaginée ce moment des semaines avant, on serait tous réunis, et on resterait des heures devant le collège à discuter, à ne pas vouloir se quitter, à s'échanger nos adresses, nos numéros, on se promettrait de garder le contact, peut-être même de se voir, il y avait tellement de gens que je voulais revoir. Il serait là lui aussi bien-sûr, je prendrais son adresse et partirais avec la promesse de le voir pendant les vacances, peut-être même qu'il me déclarerait sa flamme, qui sait, qu'il me dirait qu'il avait eu tort de me repousser et qu'il voulait sortir avec moi finalement.
Ce moment-là est bien arrivé, on faisait tous la queue devant la salle et presque personne ne parlait. Timidement je parlais à mes copines, n'osant pas adresser la parole aux autres, l'atmosphère semblait si tendue, si froide. On passait dans l'ordre alphabétique, tous ceux qui étaient passés partaient aussitôt, ils étaient tous devant moi, tous ceux que je voulais revoir, lui y compris. Je suis passée, j'ai attendu mes copines, on a un peu discuté, puis je suis rentrée la mort dans l'âme. En rentrant je n'arrivais à rien faire, alors j'ai appelé l'une d'elles et j'ai fondu en larmes, je m'étais fait tellement de films sur cet après-midi, j'étais arrivée pleine d'espoir et repartie vidée de tout. C'était si dur de tenir à des gens qui n'avaient rien à faire de soi. C'était un 29 juin. J'ai passé mon 30 juin à pleurer.

2005
On a passé six épreuves sur sept les jours précédents et il nous en restait une ce soir, de 17h à 19h. Après, ce serait la libération après un court et intense semestre où se sont enchainés sans transition examens, projets et examens. Mais pas pour moi.
Je leur avais parlé depuis avril d'une soirée ce dernier jour pour nous récompenser de ce semestre rempli, trop rempli. Le week-end dernier, entre deux examens, je suis rentrée à Paris pour faire les courses nécessaires, dont deux kilos de viande. Je leur ai ensuite rappelé par mail le lieu et l'heure de rendez-vous, après quoi ils m'ont appris qu'ils ne seraient pas libres. J'ai insisté, ils en ont fait de même, m'invitant à leur soirée. Et mes invités? Même scénario les deux jours qui ont suivi, aucun de nous ne pouvant faire de compromis. Ils ont fini par me promettre hier de passer à quatre heures du matin, après leur diner et leur soirée à l'école, mais qu'ils seraient peut-être fatigués. Je n'ai pas réussi à dormir le soir, ils ont promis qu'"ils passeraient", "à quatre heures du matin", "qu'ils seraient peut-être fatigués", à l'origine ça devait être un diner et ça allait devenir un quart d'heure entre deux jours, par principe, quand tout le monde serait épuisé, je savais comment ça allait se terminer, par une déception comme toujours à force de m'imaginer des fins heureuses. J'ai repensé à ce semestre, surtout les deux derniers mois, on s'était tellement rapprochés, on était presque toujours ensembles, l'un en td l'autre en tp, qu'en était-il advenu de ces bons moments? de ces discussions par la fenêtre? de leur surprise d'anniversaire? de nos délires? de cette heure qu'on a passée à discuter avant la soutenance parce que la salle était remplie et qu'il faisait très beau dehors? du banc qu'il s'amusait à faire basculer en arrière pour me faire peur? des confidences qu'on s'était échangés sur les escaliers de derrière parce qu'on ne voulait pas déranger ceux qui révisaient sur la pelouse? des rendez-vous dans le parc qui signifiaient "examen raté"? de cet après-midi où on a eu un résultat et où ils m'ont rejointe dans le parc? de la partie de pétanque que l'un a faite pendant que l'autre me faisait réviser mon épreuve, allongé à côté de moi, en lisant à haute voix mon cours sur les significations des couleurs, cours sur lequel j'étais certaine de ne pas être interrogée mais qui était tellement plus intéressant que les autres? pourquoi n'était-il pas possible de terminer sur une bonne soirée? de partir en vacances sans déception?
Le sommeil est arrivé tant bien que mal mais il n'a pas été récupérateur. Dès mon réveil, j'ai envoyé un texto à ma binome pour lui dire que je n'avais plus le coeur à faire cette soirée, elle m'a appelée après pour me dire qu'elle me comprenait mais qu'il ne fallait pas finir l'année sur ça, qu'il ne manquerait qu'eux, que tout le monde serait là, même si elle comprenait que "eux" c'était déjà trop. Elle a été super, elle a éclaté une heure de son forfait pour me convaincre de faire quand même cette soirée, plus pour moi que pour les autres. Après avoir raccroché, je leur ai envoyé un mail pour dire trois choses "bonne chance pour l'épreuve", "bonne vacances", "je ne veux pas finir sur une déception". J'ai révisé mon épreuve le plus loin possible de notre immeuble, je suis arrivée au centre d'examen trois heures avant pour réviser à la bibliothèque sur place, je suis restée au téléphone un quart d'heure avant l'épreuve devant la salle pour éviter toute discussion, et je suis partie tout de suite après avec ma binome. Les vacances me laissaient indifférente, je n'avais toujours pas envie de préparer la soirée. Même en évitant la déception j'étais déjà déçue. Ils n'avaient pas essayé de me parler, n'avaient pas répondu à mon mail, ils pensaient sûrement à leur soirée, mes souvenirs je me les gardais, ils n'en avaient rien à faire ni de mes souvenirs ni de moi, comme tous ceux avant eux d'ailleurs. C'était un dernier jour d'épreuves, un premier soir de vacances. C'était un 29 juin. C'est fou comme certaines dates avaient le pouvoir d'évoquer certains souvenirs sans le vouloir. C'est d'autant plus fou que ces mêmes dates s'apprêtaient carrément à faire revivre ces mêmes souvenirs.
Je décide alors que je n'aurais pas de deuxième 29 juin. Je prends sur moi pour mes autres invités, et finalement quand ils sont tous là, je commence à oublier les absents. En sortant chercher des affaires chez moi avec un autre voisin, je les croise, je les salue d'un signe de main en continuant à descendre et ils me font remarquer que je ne leur ai pas fait la bise, je leur fais donc la bise sans rien dire et je continue mon chemin en disant à mon voisin, qui semble bien parti pour discuter avec eux, que je l'attends en bas. Un peu plus tard dans la soirée, je les croise à nouveau en allant chercher des chaussures chez moi, à tour de rôle ils me saluent très complices, je les salue avec un sourire très franchement faux sans m'arrêter de marcher.
A la soirée de l'école, je m'amuse, je m'ennuie, je m'amuse, je m'ennuie, je n'aime pas danser, je préfère discuter dehors, mais comme je les croise, je choisis la piste de danse parfois pour les éviter, je n'ai pas envie de les voir s'amuser. Finalement vers la fin de la soirée, un peu d'alcool dans le sang, on va se chercher une boisson avec une autre binome, on le croise, il nous garde les deux bières restantes, je ne le remercie pas, je continue à faire la folle avec ma collègue, je suis froide quand il me parle, je suis décidée à ne pas faire d'effort, je ne me force même pas, l'alcool aidant, puis au bout d'une demi-heure je fatigue, je ne suis même plus froide, juste indifférente, il nous avoue qu'il s'ennuie, il n'aime pas danser lui non plus, c'est son frère qui aime ce genre de soirées, pas lui, ma binome répond, pas moi, à quoi bon me donner de l'espoir maintenant, je sais comment ça va se terminer, j'ai pris sur moi toute la journée pour finir sur une déception moins grande, je ne gacherai pas tout maintenant. Mais la soirée touche à sa fin, il semble s'être tellement ennuyé, il est mon ami après tout, je supporterai bien une déception de plus pour lui. J'attends qu'il croise mon regard pour lui proposer de *passer* s'il n'a rien à faire en rentrant. Il est passé, est resté une heure, ça s'est terminé en bataille d'eau. Je suis rentrée, j'ai fait mes cartons et j'ai dormi deux heures au lever du jour. A mon réveil, mon portable affiche un message plein d'excuses: "désolé qu'on ait pas pu se voir ce soir, j'ai remarqué que tu nous faisais la tête, j'espère que tu m'en veux pas trop, si je peux me rattraper je te fais de gros gros bisous et te souhaite de bonnes vacances".
C'est un 30 juin et ils tiennent à moi. Ça fait bizarre, j'ai pas l'habitude.


:: par leeloo à 20:21 ::
 
 
lundi, août 22, 2005

De retour

Du haut de mon azerty, six heures de décalage horaire dans le sang, quelques remarques concernant vos derniers commentaires sur les deux derniers posts. Par ordre chronologique:
1) le pourquoi de ma question sur les ressemblances parent-conjoint est qu'il m'arrive de m'énerver après chéri pour des trucs qu'il ne fait pas comme je le voudrais, des comportement que j'aimerais qu'il ait dans certaines situations, etc... et je me suis rendue compte que c'était souvent des habitudes que j'avais prises de mes parents, ou comme dit Flo des valeurs en l'occurence celles de ma famille, celles qui font que je suis comme je suis. Quand on avait l'appartement pour nous, en tant que maitresse de maison, je prenais les mêmes responsabilités que ma mère. Sans le savoir je me comportais comme elle. Et sans le savoir je reprochais à mon chéri de ne pas se comporter comme mon père. C'est un peu normal puisque j'ai toujours vécu comme ça, avec maman qui faisait ci et papa qui faisait ça. Si je veux les retrouver c'est simple, c'est que mes parents sont parfaits ;). Encore il a de la chance parce que maman fait quasiment toutes les taches ménagères.
2) il y a un malentendu concernant le dernier post, ce n'est pas que j'ai passé six semaines à me priver de lui dire qu'il me manquait, encore moins qu'il ne me manquait pas, mais pendant six semaines il était avec moi en vacances, dont trois juste avec moi, ça m'a fait bizarre de rentrer de l'aéroport ce soir là, seule et en sachant qu'il ne m'attendrait pas dans l'appartement... C'est fou, on a quatre ans de relation à distance à notre actif, trois ans à dire autour de nous "au début c'est dur mais on s'y fait, on est blindé maintenant", et six semaines ont suffi à faire sauter ce blindage, j'ai l'impression de retourner en terminale quand je pétais une crise dès que je voyais un couple parce qu'il me manquait, je veux pas qu'il reparte à Montreal, Rennes c'est déjà suffisamment loin comme ça!
3) Dr Gonzo, arrête de draguer Wilou.


:: par leeloo à 23:15 ::
 
 
mercredi, août 10, 2005

"Tu me manques"

Ne pas le lui dire pendant six semaines, ca ne m'avait pas manque. Maintenant j'ai envie de le crier.



:: par leeloo à 19:16 ::
 
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